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nul
Par Anonyme, le 21.12.2023
bonjour,
je serai très heureux de lire ce livre entier qui peut être une ligne de conduite pour moi.
Par Anonyme, le 03.10.2023
bonjour à tous, je peux comprendre que nous ne sommes plus loin de la fin de la période d'ignorance, pour une
Par Anonyme, le 15.08.2023
solve et coagula sont les deux pôles de l'esprit et da matière. l'homme vit entre les deux pôles et sa tache c
Par MABANZA KIEMBA Gab, le 10.07.2023
magnifique
Par Anonyme, le 29.11.2022
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Date de création : 11.03.2020
Dernière mise à jour :
08.12.2024
1985 articles
En Loge, on n'applaudit pas,
Et on ne porte pas
De jugement de valeur.
Ne vous payez pas de mots,
N’accordez à qui que ce soit,
Une confiance aveugle
Respectez toutes les opinions,
Mais ne les acceptez pour justes,
Que si elles vous apparaissent comme telles,
Après les avoir examinées.
C'est en réfutant ce qui est faux
Qu'on avance vers le vrai.
Les histoires humaines commencent toujours,
par le mauvais côté. (Karl Marx)
Il n'y a pas de compréhension véritable
de l'humanisme, sans reconnaissance
de ses racines judéo-chrétiennes
Les deux modes de réflexion des Maçons
Philosophique et symbolique
(Ou le ternaire "opérateur")
“Etonnement, Doute, Responsabilité“
Patrick Carré poète, philosophe, et Franc-Maçon nous offre une chronique pour nous parler et donner du « sens », pour recentrer la réflexion sur les Maçons eux-mêmes. Sa signature est "Etre bien en soi-même, sans se déconnecter du chaos ambiant" .
Aujourd’hui une chronique sur les thèmes “Etonnement, Doute, Responsabilité“, où les deux modes de réflexion des Maçons : philosophique et symbolique, se succèdent pour traiter succinctement des mêmes thèmes.
… utile pour préparer la réflexion …
Etonnement, Doute, Responsabilité
« Etonnement, Doute, Responsabilité ». Ce triptyque est fondateur de la « philosophie », au sens premier grec d’« amour de la sagesse » (de « φιλεῖν, philein, aimer » et « σοφία, sophia, sagesse ») car il illustre le cheminement de la pensée depuis l’étincelle première de « l’étonnement », initiant la lumière noire du « doute » destinée à se métamorphoser un jour en flambeau d’être « responsable ». Sur ce chemin, la réflexion philosophique et la pensée symbolique sont destinées à se compléter pour élever conjointement les « niveaux » de savoir et de connaissance de l’être pensant.
L’ « étonnement socratique », le « θαυμάζειν, thaumazein, émerveillement » de Socrate, est pour Platon et Aristote « au commencement » de la philosophie, et derrière l’émotion qui déclenche l’étonnement, ils décèlent la manifestation de l’« ἀρχή, arkhí, début, origine, commencement » qui la précède et la rend initialement possible. Mais se tourner vers l’ ἀρχή ne conduit-il pas à être déterminé par lui ? C’est pour sortir de l’ignorance révélée par l’étonnement que les hommes s’adonnent à la philosophie, cette quête ayant paradoxalement pour effet de dissoudre l’étonnement qui la génère, car au final il n’y a pas de place pour l’étonnement dans le savoir
Le doute (du grec « αμφιβολία, amfivolia », composé de « ἀμφί, double, de part et d’autre, autour » et « βολή, bolê, jet ») écartèle l’être pensant entre le dicible et l’indicible, entre l’énoncé d’une vérité relative et le sentiment incertain de sa véracité. Le doute fondateur de la méthode scientifique depuis Descartes, dynamise et conduit le questionnement menant du physique au métaphysique, en démontrant ou affirmant des vérités que chacun pourra re-démontrer et intégrer « à volonté ».
La responsabilité, à l’origine à la charnière de droits et de devoirs prédéfinis par la morale collective et l’éthique individuelle, est destinée à se renforcer au « niveau » du « Devoir » charnière entre la connaissance et la conscience. Et pour relier en force et en puissance ces deux niveaux, un seul vecteur : le travail ! On se complait à rattacher le mot « travail » à sa racine latine « tripalium, instrument de torture à trois poutres », et à écarter sa racine grecque « ἔργον, travail, action, événement », pourtant autrement plus dynamique et de nature à responsabiliser ceux qui le glorifient…
(La réflexion symbolique, le langage, le sens et la pensée symbolique, note du modérateur)
Quand la réflexion philosophique tend à capturer dans les filets du langage le sens du monde et ses mystères, la pensée symbolique les en libère et relie ce qui porte un nom à ce qui n’en porte pas, projetant l’être pensant dans la dimension verticale de l’esprit sans laquelle toute parole reste lettre morte.
L’étonnement est la plus indicible des perceptions ou des sentiments, et sa raison d’être apparente, l’émotion, ouvre à la pensée, dans l’instant de sa fulgurance, un champ de réflexion à la fois imprévisible et indéterminé, un champ que le penseur ensemence avec application d’idées appelées à germer et croître pour être récoltées et nourrir son appétit de connaissances.
Cet étonnement prélude au cheminement d’une pensée libre de s’affranchir des modèles de pensées uniques, quitte à subir l’ire et le rejet des penseurs référents et de leurs académies dogmatiques, car chaque penseur est libre de s’affranchir de ses propres modèles de réflexions bornées de limites à ne pas transgresser. Mais de manière « étonnante », la pensée qui transgresse et met du chaos là où règne l’ordre établi, « initie » par un questionnement « régulier » une circularité des idées éclairant le cheminement de l’être pensant, symbolisée par l’Ouroboros, le serpent qui se mord la queue, le soleil noir sans point central des alchimistes. C’est le temps du doute et de la sécrétion régulière de bile noire qui l’accompagne, aux racines de la mélancolie de l’Artiste (de « μέλας, mélas, noir » et « χολή, khōlé, la bile »).
Alors « étonnamment », l’ordre à nouveau tend insensiblement à régner dans le chaos, s’emparant de l’espace enserré par l’Ouroboros pour que s’y rapprochent et s’unissent des éléments jusqu’alors désunis, jusqu’à fusionner et « délivrer » leur propre lumière, leur « soleil d’or ». Chacun(e) devient « responsable » d’une « centrale » de lumière éclairant le sentiment d’un Devoir en cours d’accomplissement, si dense qu’il transcende toute règle pour s’emparer du cœur de « l’être de Devoir ».
Le travail conduisant l’être pensant à l’être de Devoir, parsemé d’espaces insensibles et de temps indéterminés, est de « nature » à écarter les penseurs conventionnels forts de leurs certitudes et de leurs idéologies, mais il peut éclairer en conscience l’amour de la Sagesse dès que surgit l’étincelle de l’étonnement et sa promesse de flambeau. A charge pour chacun(e) d’apprendre à « saisir » cette étincelle, qui ne surgit pas n’importe quand, n’importe où …
Ce mode de pensée symbolique « tranche » singulièrement avec la réflexion philosophique, la « connaissance » de l’une éclairant le « savoir » de l’autre, deux modes d’appréhension du monde accolées ou éloignées l’une de l’autre d’une distance juste nécessaire en chacun(e) pour déclencher ses prises de conscience et pour avancer à son pas sur le chemin de l’accomplissement spirituel.
Patrick Carré
Voir aussi: Le symbole, le sens et le réel ...
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