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Que si elles vous apparaissent comme telles,

Après les avoir examinées.

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C'est en réfutant ce qui est faux

Qu'on avance vers le vrai.

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Les histoires humaines commencent toujours,

par le mauvais côté.  (Karl Marx)

Humanisme

Il n'y a pas de compréhension véritable

de l'humanisme, sans reconnaissance 

de ses racines judéo-chrétiennes

Le mythe, le rituel et le temps (Mircea Eliade)

Publié le 25/09/2023 à 14:31 par franc-macons

 

Mythologie grecque

 

 

 

Helios et Phaéton avec Saturne et les quatre saisons  Nicola Poussin (1594- 1624)

Illustration Quizypédia.fr

 

 

 

Le temps profane constitue le temps social. Le temps sacré est à part, conformément à la racine du mot sacré, qui est "sacer" en latin et qui veut dire, effectivement, à part. Le catalyseur qui permet de passer du temps profane au temps sacré, est le mythe et le rite qui généralement l'accompagne. Le mythe est une allégorie symbolique, racontant une histoire qui ne concerne pas forcément des dieux. Il utilise l'analogie et la symbolique pour son but principal qui est de donner du sens. Le mythe est à l'origine des rites qui abolissent le temps par leur répétitivité et leur réversibilité.  Les rituels permettent de plonger dans le temps sacré et de refuser l’irréversibilité du temps. (note du modérateur)  

 

 

 

Le temps du mythe (1) peut se réactualiser périodiquement, grâce aux rites, qui témoignent eux aussi de la sacralisation à l’œuvre dans le mythe. Mircéa Eliade (2) le dit ainsi : « Ce qui s’est passé ab origine est susceptible de se répéter par la force des rites (3) » .

 

La ritualisation relève également d’une temporalité sacrée, on pourrait même parler d’une temporalité performative (4) qui se décrète : l’événement fait sacralisation. Selon Mircea Eliade, en effet, parce que le mythe présente le secret de l’origine des choses en donnant du sens, il permet aussi de les réactualiser à volonté par la répétitivité du rituel. Cette réactualisation dans l’événement indique une puissance magico-religieuse, dans le sens premier de relier (connaître l’origine d’un objet, d’un animal, d’une plante, c’est acquérir sur eux un pouvoir magique grâce auquel on réussit à les dominer, les multiplier et les reproduire à volonté). En somme : « La  religiosité »  de cette expérience est due au fait qu’on réactualise des événements fabuleux, exaltants, significatifs, on assiste de nouveau aux œuvres créatrices des êtres surnaturels, on cesse d’exister dans le monde de tous les jours et on pénètre dans un monde transfiguré, auroral, imprégné de la présence des êtres surnaturels » (Eliade, Op.cit., p. 33). Les rituels permettent de replonger dans le temps mythique et de refuser l’irréversibilité du temps : « Le rituel abolit le temps profane, chronologique, et récupère le temps sacré du mythe. On redevient contemporain des exploits que les dieux ont effectués in illo tempore » (Op.cit., p. 175). 

 

Ainsi, le mythe exprime une vérité absolue, raconte une histoire sacrée, dans un temps sacré, et a une fonction exemplaire qui se rapproche de l'enseignement. Chaque répétition ou imitation du mythe se performe dans les rituels. C'est une façon de transcender le temps social (temps profane) pour parvenir au temps mythique (temps sacré) (Eliade, 1957a).

 

 

 

 

(1) Le mythe est un récit, d’origine anonyme, souvent légendaire, qui revêt une valeur allégorique. Ce même récit légendaire, en tant que faisant partie d’un système religieux et poétique ; les mythes sont alors en rapport entre eux et forment une mythologie. Le mythe est également une Fable, un conte bleu ou récit invraisemblable ou mensonger.

(2) Mircea Eliade, né le 9 mars 1907 à Bucarest et mort le 22 avril 1986 à Chicago, est un historien des religions, mythologue, philosophe et romancier roumain. Polyglotte, il parlait et écrivait couramment cinq langues: le roumain, le français, l'allemand, l'italien et l'anglais. Il lisait aussi l'hébreu, le persan et le sanskrit. Ainsi, la majeure partie de ses travaux universitaires a été écrite d'abord en roumain, puis en français et en anglais. 

(3)  Rite est un mot dont l’origine est issue du terme latin ritus. Il s’agit d’une coutume ou d’une cérémonie qui se répète invariablement selon un ensemble de règles préétablies. Les rites sont symboliques et expriment le contenu d’un mythe.

(4) Performative est l'adjectif de performativité. La performativité est le fait pour un signe linguistique (énoncé, phrase, verbe, etc.) d'être performatif, c'est-à-dire de réaliser lui-même ce qu'il énonce. Le fait d'utiliser un de ces signes fait alors advenir une réalité. La maçonnerie, dans son essence est performative.

 

 

 

Diverses sources

ET

 

 

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